Mushing Road Trip Saison 3
Où partir ? Que faire ?

Rémi propose mais Lucien ne semble pas trop motivé. Qu’est ce qui ce passe.. Pour nos premiers voyages, Rémi proposait une destination, Lucien rebondissait de suite et proposait le défi qui allait avec. L’alchimie de marcherai plus...Puis, un jour Lucien se lance. Il avait tout simplement son idée : Le Svalbard. Il avait la destination et le défi : 10 jours d’autonomie en haut arctique pour parcourir la banquise, remonter un glacier, jouer sur la calotte glacière et enfin skier les pentes du sommet de l’île, le Newttotoppen.

Ce sera un OUI direct de Rémi. OUF, l’alchimie fonctionne toujours ! Reste plus qu’à se préparer. Tout d’abord, les méandres d’autorisations déjouées par Lucien pour accéder aux Svalbard et ses territoires. Ainsi que celles nécessaires pour amener 4 chiens. Oui, comme l’accès se fait uniquement en avion, amener plus de chiens est trop coûteux. Avec 4 chiens, nous avons un attelage pour tracter une pulka avec nos affaires. Nous, nous serons à skie. Reste plus qu’une formation en glacier par notre ami Sylvain, guide de Haute Montagne et secouriste en montagne et nous voilà prêt. Un avion pour Longyearbyen et un bateau plus tard, nous voilà à l’entré du Billefjord.

Détail important, seul notre chien Soda a pu venir avec nous. Suite à l’annulation de notre vol, les 3 autres chiens qui devaient nous accompagner n’ont eu de place dans le changement du nouvel avion. Lucien ne se démonte pas et prospecte. En dernière minute, un chenil de l’île, Green Dog, a accepté de nous prêter 2 chiens pour nous aider dans notre expédition. C’est ainsi que Babass et Morgane, que nous avions rencontré juste quelques heures avant d’embarquer sur le bateau pour la dépose, ont rejoint l’équipe. Quasi instantanément, nos 2 « Locals Dogs » nous ont accepté avec Soda et nous ont joyeusement suivi dans notre défi.

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Jour 1

Départ : Longyearbyen
Arrivée : Banquise Billefjord
Distance : 7km
Environnement : Banquise plane chute de neige fraiche 10cm ralentissant la glisse
Météo : Ciel bouché a la dépose qui a évolué en vent et jours avec neige Vent 80-100k/h T -25c


Ca y est la pulka est déchargé du bateau. On descend les chiens. Nous voilà sur la banquise du Billefjord. Banquise que l’on va devoir remonter du front jusqu’à sa source. On attèle, on s’encorde et c’est parti . C’est l’euphorie, on avance, ça fonctionne ! Enfin, on avance. C’est déjà ça. L’émotion redescend très vite. La mise en route reste lente, on doit tester différents types d’encordement, on module notre attelage pour enfin valider une configuration la plus efficiente possible. Mais le rythme d’avancement espéré n’est pas là. Peu importe, les chiens avancent, on avance ! Cette pulka finira bien par s’alléger avec les vivres consommés au cours de l’expédition.
A peine l’organisation de notre convoi établi, la tempête nous attaque de pleine face. Impossible pour Lucien, qui ouvre la marche, de maintenir le cap à vue. C’est blanc, tout blanc, on ne voit pas à 10m. L’orientation se fera avec un ouvreur qui oriente, donne le rythme et qui est encordé, suivi de nos 3 compères Soda,Babass et Morgane attelés en éventail comme les inuits pour tracter la pulka et pour fermer la caravane pour finir le musheur qui assure la gestion de l’attelage, l’équilibre de la pulka et la coordination avec l’avancée de l’ouvreur.

Mais on est lent, on est très lent ! On s’imaginait filer sur la glace de la banquise à toute vitesse. Nos trois camarades canins, en mettant tout leur cœur à l’ouvrage, avance au pas pour tracter les 100kg de matériel chargé dans la luge nécessaire à 10 jours d’autonomie dans le haut arctique.

Mais même avec les instruments difficiles pour lui de ne pas zigzaguer dans ce blanc total, notre rythme ralenti encore. Sans visibilité, on s’oriente au Gps. Le froid s’accentue avec le vent qui s’intensifie. On commence à s’épuiser alors que cela fait à peine 2 heures que nous sommes parti. Notre GPS souffre lui-même du froid et décharge à vue d’œil. Lucien stop la caravane. On prend la décision de poser le camp sur la banquise malgré les risques de voir arriver l’ours. Celui-ci qu’on a observé 3h avant depuis le bateau. Avec un tel temps, peu de chance qui se balade sur la banquise.
On sort nos broches à glace pour fixer la tente à même la glace de la banquise, on déroule la toile sous 100km/h de vent accroché à nos baudriers . Rien ne se déchire, rien qui s’envole. Pour un premier bivouac, c’est rock’n’roll ! On installe Babass et Morgane de chaque cote de la tente ou ils s’installent dans leur igloo très vite construit par l’accumulation de neige soufflé par le vent. Pour Soda ça sera la tente pour ça première nuit sauvage au-delà du 78 °N.

Entre notre vitesse de progression et la météo, le moral en prend un coup. Tout emmitouflé dans duvet, nous nous endormons en espérant un lendemain plus radieux.

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Jour 2

Départ : Banquise du Billefjord
Arrivée : Rive Sud/Est du Billefjord
Distance : 7km
Environement : Banquise et moraine
Météo : Soleil, vent : 80-100km/h T-40c


Le réveil est difficile. On est fatigué par ce vent qui ne cesse de souffler depuis hier. Mais pour notre plus grande joie, le camp a tenu, l’ours n’est pas venu et les chiens ont pu se reposer. On s’en sort pas si mal. En plus, le soleil fait son retour et nous permettra une orientation aisée. Allez vite, on plie le camp et repartons de plus belle. Mais décidément, rien ne sera aisé. A peine parti, Lucien repère les traces de ours dans la neige a une centaine de mètre au-dessus du bivouac soufflé sur la banquise. Et vue la météo depuis hier, si on voit encore les empreintes, l’ours a dû passer il n’y a pas si longtemps. Le vent, lui, ne faiblit toujours pas, toujours de face et toujours aussi fort 100km/h. Quant au ciel dégagé, il nous amène du froid, du grand froid : -40°C.

Après seulement 4h de progression et 7km parcouru, on est épuisé. On décide de sortir de la banquise pour chercher refuge sur une moraine pour se protéger du vent à l’abri d’une congère. Ce sera parfait pour notre bivouac.
Mais on se prend encore un coup au moral, la montée sur la moraine fût sportive avec notre pulka toujours lourdement chargée. Alors comment réussir l’ascension jusqu’à la calotte de quasi 1000m de dénivelé quand seulement un dizaine de mètres est compliqué…On décide d’envisager plus tard la suite de la faisabilité de notre expédition. L’heure est à l’installation du camp.
Cette fois, on prend les bonnes habitudes qui resteront pour la suite du périple. Le camp doit être organisé pour limité les dégâts en cas de visite de notre voisin de banquise : L’ours polaire. Celui-ci est très curieux, si quelque chose l’intrigue, il se dirige directement dessus.

On s’installe sur un promontoire avec une vue panoramique pour pouvoir anticiper son arrivée. Les chiens sont placés de part en part de la tente pour nous prévenir de sa venue, si elle a lieu. En périphérie, on positionne la pulka. Elle contient notre stock de nourriture et les croquettes de nos chiens. L’ours est doté d’un excellent odorat, s’il arrive, il ira en priorité sur nos réserve alimentaire. Autant qu’il n’ai pas à traverser notre camp pour l’atteindre. Nos toilettes, également, sont excentré du camp. Étant un puits d’odeur, elles font partie des péchés mignons de l’ours.

Pour la tente, on aplanit la neige pour son emplacement avant de la monter. On recouvre son pourtour de neige pour l’ancrer, ce qui fonctionne mieux que des sardines. Enfin, les rituels s’installe. Lucien se met à faire fondre de la neige pour avoir de l’eau. Rémi nourrie les chiens, qui ont mérité une généreuse gamelle et les hydrate d’une petite soupe appétante. Cette deuxième journée nous a épuisé et affamé. On mange, on fait la sieste, on re mange et retournons directement à nos duvets pour un conseil de guerre. Arriverons-nous à notre objectif, le mont Newttontoppen au centre de la calotte Olav V ? Peu probable. Mais la calotte semble possible. Enfin on essayera, on est là pour cela s’essayer à évolue en haut arctique. Mais l’heure est à la récupération et on s’endort à nouveau.

Jour 3

Départ : Rive Est billefjord
Arrivée : Morraine du Kapp Napier
Distance : 7km
Environnement : Banquise, moraine, neige plus profonde
Météo : Soleil fin du coup de vent vent 0km T -40c


Le vent a enfin cessé. C’est bon pour le moral mais les corps sont toujours sous l’effet de la fatigue cumulé pendant nos deux premiers jours.
Dès le réveil nous nous rappelons dans quelle partie de la planète, nous avons choisie de faire du camping. L’intérieur de la tente est recouverte de givre, l’humidité dégagé par nos corps gèle pendant la nuit. Donc dès que nous touchons la toile, il nous neige dessus. Même si nous dormons habillé dans nos duvet grand froid, à peine sortie il faut s’équiper immédiatement. On sort la tête, on met le bonnet. On ouvre le duvet, on met la doudoune. On sort les jambes, on met la combinaison et les bottes. Et enfin, on met nos moufles pour réchauffer nos doigts glacés par ces opérations matinales. Alors seulement, on peux sortir de la tente et s’activer pour … se réchauffer.
Lors du petit déjeuner, on détermine la suite de notre itinéraire : continuer en direction du bout de fjord ou s’engager sur le bras Est du Fjord.
On opte pour la stratégie de rejoindre la Calotte Olav V par le bras Est surplomber par le glacier de Nordlandbreen. On voit au loin, « une rampe d’accès » peu raide permettant, on l’espère, l’ascension du glacier avec la pulka toujours lourde. On s’y lance. L’évaluation des distances se révélera trompeuse. La rampe et le front glacier du Nordlandbreen qui nous semble si proche, ne serons pas accessible aujourd’hui.

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Toujours dans l’objectif d’avoir un camp sécuriser pour l’ours polaire, on décide de rejoindre le Kapp Napier pour notre bivouac. Le glacier attendra demain. Les narines frisent, les doigts piquent, malgré le vent qui est tombé, il fait très très froid -40°C. Une fois sur le cap, on prend le temps de s’installer confortablement et d’apprécier notre environnement et non plus de le subir. Malgré les difficultés, on commence enfin à admirer la beauté de cet environnement, les paysages, les couleurs, le calme. Lucien envoie le drone, Rémi prend l’appareil photo. Les paysages sont grandioses. Le matériel lui aussi subit le froid. Une chaussure de ski casse, nos piquet de tente ne tiennent plus entre eux. On renonce au gaz qui gèle par ces température et faisant fondre la neige pour notre eau qu’avec nos réchauds à essences.

Les plumes d’un duvet gèlent, heureusement Lucien a prévu un duvet de secours. C’est beau, c’est froid. Evoluer dans cet environnement est autant rude que grisant. Allez, un lyoph et au lit.

Ce mettre au lit, ça aussi c’est une aventure. Le duvet est le seul espace hors gèle, il faut donc l’optimiser. Pour ne pas retrouver nos affaires gelées le lendemain, on met dans notre duvet nos chaussons de bottes, nos gants, bonnet, protège visage et les batteries pour que le froid ne vide pas les batteries. Ensuite, nous intégrons le duvet d’abord tout habillé pour le réchauffer. Puis au cours de la nuit, nous enlevons nos doudounes une fois le duvet bien réchauffé. Et durant la nuit, la stratégie est simple : pas 1cm carré du corps hors du duvet !

Jour 4

Départ : Morraine du Kapp Napier
Arrivée : Front glacière du Nordlandbreen
Distance : 5km
Environnement : Banquise, Front glacière
Météo : grand soleil, vent 0 T-40c


Départ nickel! Démontage de camp, chargement de la pulka. On commence à être rodé. Les chiens aussi ont pris leurs habitudes. Babass sera au milieu de l’attelage et Morgane et Soda sur les extérieurs. Tous les 3 tractent puissamment la pulka et ne se découragent pas de notre lourd chargement. Ils ne cessent de nous impressionner.
En direction du glacier, la glisse est bonne. Arrive une dépression suivie d’un talweg suivi d’une autre dépression suivi d’un autre talweg suivis de leurs nombreux camarades qui nous mette à nouveau à l’épreuve. Notre pulka se retrouve sur les talwegs soufflés par le vent laissant apparaître de nombreux cailloux raclant la coque en fibre sur les cailloux puis redescend dans les dépressions remplis de la neige soufflée pour s’y tanker. On stoppe et après un regard succin sur la plane banquise qui nous fait un clin d’œil, on préfère la rencontre avec l’ours plutôt que de tout casser le matériel et les humains dans ce terrain chaotique. La décision est vite prise, on redescend.

Cette descente sur la banquise se traduit par un rodéo sur cailloux avec les chiens surexcité par la présence de lagoped. Nous voilà de nouveau sur la glace, la pulka a tenu le coup. On prend une pause.
Face à nous, nous découvrons la glace bleue vive du front glacier du Nordlandbreen. Ice. Ce dernier, nous appelle, il est beau, il est majestueux, ce sera notre spot de bivouac de ce soir. Lorsque l’on longe le front glacier, on remarque une trace qui remonte le Nordlandbreen en direction de la calotte glacière . C’est le passage de motoneige qui nous ouvrent une route directe. Nous avions observé au loin des motoneige sur la banquise et nous demandions comment elles avaient pu arriver ici. Elles descente de la calotte jusqu’à la banquise par le glacier. On prendra leur trace pour le remonter. Leur passage nous assure une absence de crevasse et a damé la neige nous permettant une meilleure glisse de la pulka.

Entre la beauté du lieu et la découverte de cette voie pour Olav V, notre moral remonte à bloque. Pour fêter cela, on sort notre menu « Spécial ». Ce soir ce sera fondu. Bien rassasié, on se lance sur une petite la balade digestive aux abords des glaces bleues du Nordlandbreen. Soudainement deux motards skidoo norvégiens arrivent et nous interpelle pour nous informer de la présence d’un ours à 500m de notre bivouac. Décidément le Svalbard ne nous laissera aucun répit.

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Jour 5

Départ : Front glacière du Nordlandbreen
Arrivée : Callotte Olav V
Distance : 12km Dénivelé : 800m
Environnement : Glacier
Météo : grand soleil, Vent 0 T-30, ciel ce voile en fin de journée


Lucien se réveil sûr motivé. Son fameux ronflement anti ours réparatrice fût efficace : celui-ci n’est toujours pas passé nous faire un petit coucou. Il annonce que ce soir nous dormirons sur la Calotte. Rémi suis l’élan de motivation. Maintenant, en moins de 2h nous petit déjeunons, faisons fondre la neige pour l’eau de la journée, donnons la soupe des chiens, démontons le campement et chargeons la pulka. Rémi s’applique pour charger la pulka de façon optimum et éviter tout ballant lors de la progression sur glacier.

Toute joyeuse, notre caravane se lance. La journée sera longue, on le sait. La première côte raide se passe bien. Rémi déchausse les skis pour pousser la pulka et Lucien tracte avec les chiens. La technique est validée. Reste plus qu’a tenir sur la durée. L’ascension se révèle être un enchaînement de long, très long replat et très courte pente abrupte. Aucun problème, on se relais en tête de la caravane lors des replats pour ne pas perdre notre rythme et on maîtrise maintenant à la perfection les passages des ressauts . Rien nous arrête ce soir on bivouaquera sur la calotte !

Depuis 4 jours, nous avancions sur la banquise qui est plane donc moins physique mais psychologiquement éreintante. En effet, sur ce plat immense, les distances se trompeuses.

Le matin, on voit le bout de la banquise et on s’imagine qu’il est à 5km quand il est à 30km. En journée, le paysage défile au ralenti et quand le soir, on a effectué moins de 10m et que le bout de la banquise semble toujours aussi loin, c’est dure pour le moral.
Aujourd’hui, le dénivelé nous fait du bien. Tout d’abord, c’est notre terrain de jeu habituel, un effort que l’on connaît bien. Et lorsque l’on se retourne, on voit notre avancement. On s’élève au dessus de la banquise. Elle s’éloigne, elle devient petite. Et avec elle, notre ancien voisin, l’ours polaire, s’éloigne aussi. C’est un animal marin. Son terrain de jeu à lui, c’est la banquise pas les glaciers de 1000m de dénivelé.

Apres 6h d’ascension quasi sans pause Olav V apparait : ce sera notre spot de bivouac du soir YAHOU. Objectif de la journée atteint ! Camps posé, humain rincés mais heureux. Quitter l’ours, changement de décor, réussir un objectif posé pour la journée. Le moral est au beau fixe. Comme tous les soirs, nous recevons par message sur l’inrech la météo du lendemain et les tendances des jours à venir. Demain, ce sera bouché et fin de semaine la neige doit faire son retour.
On a mis 5 jours à venir jusqu’ici. On ne peut pas en prévoir moins pour faire le chemin inverse jusqu’à la récup du bateau à l’endroit même où il nous a déposer déposer. Si on veut atteindre le Newttotoppen, c’est demain. Après, il faudra prendre le chemin du retour.

On se met vite d’accord sur la stratégie. Demain, on laissera le camp au même endroit. On partira léger sans la pulka et les chiens nous tracterons à skie. On évoluerons ainsi sur la calotte le plus loin possible en direction du Newttotoppen.
Le soir dans nos duvet on s’imagine à réussir l’aller/retour de 60km qui nous sépare du point culminant du Svalbard.

Jour 6

Départ : Callotte Olav V
Arrivée : Callotte Olav V
Distance : 20km
Environnement : Glacier
Météo : Jour blanc neige et vent


Au réveil, jour blanc. On regarde l’heure, on a dormi quasi 12H ! Ca semble pas très bien parti pour 60km dans la journée. On petit-déjeune et faisons le point. La journée a déjà bien commencé, la météo n’est pas vraiment avec nous et surtout Lucien commence a payer son surmenage de début d’expédition. Lucien, a son habitude, ne s’est pas épargné sur cette première partie. Sentant Rémi en difficulté sur le démarrage, il a ouvert la piste depuis le début. Il a également pris le lead sur l’organisation des journées. Mais ce qu’il viendra le mettre a mal, la cerise sur le gâteau, ce sont ses ampoules. En effet, ses pieds sont recouvert de brûlures et d’ampoules. Il est temps pour lui de souffler un peu et pour Rémi de prendre le lead. On partira sur la calotte mais sans pression d’objectif. On opte pour un convoi léger. On laisse le camp et la pulka sur place et nous ferons demi tour dès que l’on commence à fatiguer. On évoluera en ski chacun directement tracté par les chiens. Rémi et Soda ouvriront la trace et Lucien avec Morgane et Babass.

Évoluer sur une calotte glacière par jour blanc, c’est ambiance blanc sur blanc. Heureusement pour nous, des percées dans les nuages, nous dévoilent des jeux de lumières sur des sommets avoisinants . On cherche au loin si le massif du Newttotopen veux bien se laisser apercevoir. On avance plus rapidement qu’à notre habitude sans notre chargement mais les pieds de Lucien nous ramène a la réalité. Il est plus sage de s’arrêter là, avec pour vue le début du massif du Newttentoppen. Allez plus loin ne serait qu’un excès d’égo pour tenter de réaliser un objectif que l’on espérait réalisable lors de la planification de l’expédition. Hors lors de la planification, on ne pensais pas avoir une météo si rude et l’on avait estimé la traversée de la banquise à une vingtaine de km maximum. Avec l’hiver particulièrement froid cette année au Svalbard, nous nous sommes retrouvé avec 30 km de banquise à parcourir. Et surtout, nous sommes qu’à la moitié de notre périple puisqu’il faut à présent faire tout le chemin inverse jusqu’au point de pick up où le bateau viendra nous chercher dans 5 jours. Et les prévisions météo ne semblent toujours pas avec nous avec un retour de la neige avancé.

Sur le retour au camp, on se fait tout de même deux plaisirs d’orgueil. Tout d’abord la prise du point GPS de notre point le plus au nord XXXXXX et notre point le plus en altitude de notre parcours 1003m sur un promontoire d Olav V. Et enfin, pour le plaisir, on s’envoie une petite descente de ski au-dessus du camp. Notre objectif du Newtenttopen était une excuse pour le skier alors si on n’a pu le gravir, on profitera de chaque possibilité de skie sur le retour.

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Jour 7

Départ : Callotte Olav V
Arrivée : Front glacière du Nordlandbreen
Distance : 10km
Environnement : Glacier
Météo : Jour blanc neige et vent


Un nouveau réveil dans le jour blanc. Mais le météo pris vite notre faveur en ce dégageant dans la journée. Aujourd’hui objectif tout shuss dans la descente. Nous reprenons cap sur la banquise. Remi et Soda sont plutôt confiant était en mode léger. En revanche l’équipage Babass, Morgane et Lucien beaucoup moins. Remi par en ouvreur est profité de belle ligne en ski. Pendant que l’attelage pulka descend pleine vitesse, l’équilibre est là, le système de freinage a l’aire de tenir tout comme les cuisses de la Chaillote.

De retour au pays de l’ours au même spot de camp que le J4. Au pied du Nordlandbreen. Nous réinstallons le camp au même endroit que la dernière fois. Ce soir nous faisons un gros point logistique nourriture. Vidage complet de la pulka pour réorganiser son chargement qui diminue et inventaire des stocks de nourriture afin de savoir si nous pouvons nous lâcher un peu plus. Les organismes commencent à réclamer des quantités plus importantes. Notre chef épicier Rémi avait tout anticiper pour le coup de creux des 2/3 de l’aventure. Nous voici a préparer nos ravitaillements pour les jours suivants. Chaque journée, nous nous attribuons des snacks (barre de céréale, carreau de chocolat, fruit sec que nous glissions dans nos vestes. Nouilles chinoise, soupe et thermos sont aussi préparé et place sur la partie haute de la pulka pour la pause diner. Celle-ci ne dépassait rarement les 30 min car le froid venait vite conquérir nos pieds et mains.

Ce soir pas de fondue mais celle-ci est remplacé par le génépi. Demain nous retournons dans le royaume des glaces et de l’ours. Nous lançons des pronostics sur notre vitesse d’avancement par rapport à l’aller avec l’allégement de la pulka.

Jour 8

Départ : Front glacière du Nordlandbreen
Arrivée : Kapp Ekholm
Distance : 17km
Environnement : Banquise
Météo : Soleil


Un réveil matinal est booster. On récupère enfin du début chaotique du voyage. On connaît l’itinéraire le plus efficient, la météo est clémente on chausse est on trace la glace. Nous voici de nouveau seule sur la banquise au milieu des massifs Svalbardien. Il est dur pour nous d’évaluer les distances. Ce paysage nous rend complétement sans repère. Se rajoute à ceux-ci le jours permanant.

Justement celui-ci est un facteur important à prendre en compte. Nous avons complétement perdu le rythme journalier a un tel point que nous nous perdons dans les jours de l’aventure. Nous nous repérons seulement en contant le nombre de dodos. Nous vivons au rythme de notre corps.

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Comme pour les repas, ceux-ci sont fixé par le grognement de nos estomacs. Justement lors de cette pause repas à la sortie du bras est du fjord. Remi constante des drôles de forme ovales qu’il suit en tant qu’ouvreur. Quand tout à coup il se retourne et regarde Lucien avec des yeux aussi rond et gros que ces formes. Il échappe juste deux mots « « Traces d’ours ? » En effet nous sommes entrains de suivre des empreintes d’ours filant. On lève les yeux sur des regards plus observateurs des horizons pour voir si le responsable de ces empreintes est à proximité. Ceux-ci nus remis très vite dans l’ambiance que nous avions un peu oublier lors de notre passage sur la calotte Olav V. Apres notre tchèque d’horizons aucun seigneur de l’arctique dans les parages. Mais autre chose a attiré nos regards. Un sommet illuminer par le soleil. Cette fis nos regards deviennent aussi illuminer que le sommet. Nous nous comprenons juste en nous regardant. Nous venons de définir notre objectif de zone camp. Sur les prochaines heures de progressions tout technique est développer pour avancer. Lucien essaye de faire pipi tout en se laissant tracter par l’attelage de la pulka. Remi développa des techniques d’orientation sur banquise avec Soda pour garder une trajectoire la plus direct.

Mais la réalité nous calma très vitre notre excitation. Pourtant avec un rythme soutenu nous venons de parcourir 17km est la fatigue commence à se faire sentir. Il faut savoir rester raisonnable et se préserver. Un pause stratégie prend forme. Nous nous snackons pour une petite dose de glycémie. Assis tout les deux sur la pulkas bouches cousue nous contemplons le silence de l’arctique. Le temps avait bien tournée depuis ce matin. Qui offrit de nouveau sommet éclairé dont un juste à la portée de nos skis à forme très alpin avec sa pointe travailler par le vent. Voici notre nouvel objectif. Nous montons un camp au-dessus de la banquise pour l’ours est être à l’abri du vent, on calcule de manière à avoir le soleil le matin.

Jour 9

Départ : Kapp Ekholm
Arrivée : Kapp Ekholm
Distance : 6km
Environnement : Morrraine Montagne
Météo : Soleil

Après une nuit bien ressourçant. Nous avons tous les deux les mêmes images en tête : la descendre dans cette neige froide face à cette immensité blanche. Avant de trop nous projeter les skis au pieds. Nous procédons aux tâches de mises en route : pause technique pour Rémi et préparation de l’eau pour Lucien. Assis tranquillement face au réchaud à lire la face visée pour la journée, Lucien se fait brusquement happé par Rémi. Un coup de stress monte en lui. Remi chuchote et fais des mouvements de bras a quelques dizaines de mètres du camp. Impossible de comprendre ce qui voulais exprimer. Jusqu’au moment ou il mime l’appareil photo. Remi de retour au camp pour se munir de l’appareil, le voici partie a l’approche d’une bête qu’il souhaite immortaliser. Remi développe des techniques d’approche fidèle a lui-même. Une vraie pièce de théâtre pour photographier un lagopède qui lui bloquais l’accès des toilettes. Une fois le shooting fini il rentri au camp pour déposer l’appareil et reprendre ca mission primaire. Lucien prend le temps de regarder les photos est constate en effet le cadre du lagopède se dessinant sur le fjord gelé et les montagnes est magnifiques.

Mais sur aucunes photos le lagopède est nette il y a que l’arrière-plan de nette. A partir de ce jour la Desoutter touche est apparu. Une fois les taches de mises en route nous voila lancé en laissant dernière nous le camp monté avec Babass et Morgane qui sont off aujourd’hui. Soda nous accompagne pour cette journée ski de rando. C’est partie pour l’approche dans la moraine à faire notre passage entre petit canyon et vallon pour rejoindre le pied de l’ascension. Dernier tchèque météo qui est favorable, et nous voici à attaquer la monter. Conversion après conversion le sommet se rapproche de nous. Tout a coup soda fonça droit sur une démarcation dans la pente. Il venait de trouver un terrier de renard polaire. Mais aucun de ces habitants dans les parages.

Après cette prise de hauteur on a constaté que l’eau liquide est encore à quelques km. De retour au camp on décida de reste une nuit supplémentaire pour bien recharger les batteries pour les km nous séparant du front de la banquise ou le bateau viendra nos récupère. Ce soir un troupeau de renne vient animé le paysage hostile.

Jour 10

Départ : Kapp Ekholm
Arrivée : Phantomoden
Distance : 6 km
Environnement : Banquise, Morrraine
Météo : Soleil


Ce matin le moral n’est pas trop là, ont pris conscience pendant la nuit qu’il nous reste plus qu’une seule nuit. A la fois la joie de retrouver un bon burger et le confort d’un bon lit mais a la fois la tristesse d’arrête ce rythme que nous avons trouvé aux qu’elle nous nous somme fait. Remi au chargement de la pulka, Lucien au démontage et la tente, ce matin le silence animé cette mises en route. Nous voici repartie à tracer la glace pour rejoindre notre point sur la moraine le plus prêt de l’eau liquide.

Face au soleil éclatant nous progressions sur la banquise sans voir ou elle s’arrêtait. Mais nos envies de tester et faire évoluer notre pratique d’activité canine pris vite le dessus de simplement avancé. Nous voici l’un à côté de l’autre a l’arrière de la pulka. Tout les deux longé nous essayons enfin notre attelage a la groenlandaise, suivi de la pulka et nous deux a l’arrière. Et ça marche nous voila à assister avec une pousser bâton notre caravane de cette aventure pilotée par Babass, Morgane et Soda.

Apres ce petit moment de plaisir avec les petits chiens. L’arctique nous mets un petit challenge. Ayant progresser au milieu du fjord nous nous rapprochons progressivement de la rive Est pour rejoindre la moraine pour quitter le territoire de pêche de l’ours pour notre dernier camp. Plus nous nous rapprochons plus des bruit sourd font leur apparition avec une sensation de mouvement sous nos pieds. En effet nous nous retrouvons sur une lèvre de banquise active ? Signe que nous nous sommes bien rapprochés du front de la banquise. Un temps d’observation s’oblige pour définir la stratégie pour traverser cette 50m de glace fragmentée en mouvement et relevé qui nous sépare de la terre ferme. Remi en tant qu’ouvreur se lança à la recherche du passage le plus fluide et sécuritaire. Montage du camp dans une congère Trouve un bois de renne.

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Jour 11

Départ : Phantomoden
Arrivée : Front de banquise du billefjord
Distance : 6 km
Environnement : Banquise, Morrraine
Météo : Soleil


Dernière glisse sur la banquise.
Fouetté par le vent
Les fulmars boréaux qui dense autour de nous.
Les odeurs de nourriture du bateau.
L’accueil en tant que héro par les passagers du bateau.
Le plaisir d’un bon café et repas.
Les premiers coups de téléphone.
Le retour a Longyerbyen.

Les chiffres

6620km de route

3 chiens

109 km de ski pulka

1 ours polaire

Des images prises par -40°c

1 fondue au fromage